Archive pour juin, 2009
Un gomphe « très » Sud de la Loire
Dans mon panier retour aujourd’hui voici Gomphus Graslinii ( Gomphe de Graslin ) une seule photo , le bougre ne m’a pas laissé le temps d’en faire d’autres ! , du genre qui pique , au milieu des ronces , en lisière d’un pré , au confluent du Luy et de l’Adour , samedi après midi . Pour ce cliché , l’identification est faite sur la base du critère des barres noires qui bordent le thorax plus larges que la bande jaune entre elles et tibias et tarses noirs .
Voici deux autres clichés , pris sur le même site l’été dernier , avec vue dorsale , montrant sur S9 , la marque jaune caractéristique en forme de verre à pied , qui facilite grandement l’identification :
sur ce secteur est également présent Gomphus Flavipes ( Gomphe à pattes jaunes ) , il faudra donc revenir à la chasse !
Alain
Une journée d’enfer [8] – Du bleu dans les yeux …
Dans la mythologie grecque, les Naïades étaient les nymphes qui présidaient aux fontaines, aux rivières et aux fleuves. Elles étaient l’objet d’une vénération et d’un culte particulier. Elles passaient pour les filles de Zeus.
Elles n’étaient que des divinités champêtres dont le culte ne s’étendait pas jusqu’aux villes.
On les peint jeunes, jolies, assez ordinairement les jambes et les bras nus, appuyées sur une urne qui verse de l’eau, ou tenant à la main un coquillage et des perles dont l’éclat relève la simplicité de leur parure ; une couronne de roseau orne leur chevelure argentée qui flotte sur leurs épaules. Parfois, elles sont aussi couronnées de plantes aquatiques, et près d’elles est un serpent qui se dresse comme pour les enlacer dans ses replis.
Quoi de plus poétique que le nom de Naïade aux yeux bleus (Erythromma lindenii) pour ce zygoptère ! Plus poétique en tout cas que son autre nom : Agrion de Vander Linden !
Et c’est la encore une première pour moi, un peu due au hasard certes …
Vernaison (69) – 29 mai 2009 – 300mm, F8 à 1/350ème, 200 iso – Recadrée
Identification :
Le mâle mature rase l’eau d’un vol rapide et se pose sur les végétaux flottants (voir sur une branche sur cette photo), loin de la berge.D’apparence générale et de taille rappelant l’Agrion jouvencelle (Coenagrion puella), il s’en distingue toutefois par :
- des yeux d’un bleu vif contrastant avec la tête noire
- de larges bandes antéhumérales
- un dessin en forme de calice sur S2
- des marques noires lancéolées sur S3 à S6
- S9 et S10 essentiellement bleus
- des taches postoculaires réduites à des lignes ou absentes
Répartition et statut :
Espèce méridionale souvent abondante en zone méditerranéenne, qui s’étend lentement vers le nord.
Habitats :
Eaux stagnantes à faiblement courantes : lacs, étangs, gravières, canaux, rivières et fleuves lents, riches en végétation aquatique.
Période de vol :
De mars à octobre dans le sud, principalement de juillet à août dans le nord.
Source :
Guide des Libellules de France et d’Europe, K.-D. B. Dijkstra, illustré par R. Lewington, 2007
Editions Delachaux et Niestlé, Neuchatel-Paris
Collection : Les guides du naturaliste
Jean-Michel
Naïade aux yeux bleus (Erythromma lindenii) sur le webring :



Du côté de Caylus : place aux grands gabarits !
Après les Zygoptères présentés hier, voici venu le tour des « Libellules » rencontrées autour du petit étang de Caylus : Crocothemis, Aeshnes, Cordulies, Orthetrum, Libellula, je ne savais plus où donner de l’appareil-photo ! Malheureusement, beaucoup de ces Anisoptères étaient trop loin/trop rapides/trop farouches pour que je puisse leur tirer le portrait… Voici malgré tout les quelques photos que j’ai pu prendre avec les plus coopératifs
Let’s go avec un beau mâle de Crocothemis erythraea, une espèce que j’ai été contente de revoir dans ma région ! (Je n’en avais jusqu’à présent vu que l’été dernier, en Camargue)
Voici ensuite un non moins beau mâle de Libellula depressa, encore une « coche » qui m’a fait très plaisir, depuis le temps que je rêvais d’en voir
Un gros plan (il s’agit de la photo précédente recadrée au maximum), j’aime bien le côté abstrait du motif des ailes…
Et pour finir, mon premier Orthetrum de l’année avec ce mâle (encore un !) d’Orthetrum cancellatum qui s’était très aimablement posé à environ 10 cm de mon genou gauche : pas facile d’attraper l’appareil-photo sans éveiller ses soupçons !
Prochaine mission : découvrir où se cachent les femelles !