Libelloides longicornis, Ascalaphe commun.(Var)
C’est la troisième variété d ‘Ascalaphe que j’ai rencontré ici dans les Alpes maritimes et la semaine passée dans le Var où les 3 espèces cohabitaient(Libelloides coccajus et ictericus étaient les 2 autres espèces rencontrées !)
Un beau mâle de Libelloides longicornis
Pour les reconnaître, il suffit d’observer la tache noire en forme de croissant que présente l’aile postérieure.
De plus la tache sombre visible aussi chez coccajus, ne descend pas du tout jusqu’au bout de l’aile postérieure ! Les nervures sont d’un beau jaune.
C’est un insecte particulièrement poilu : même la face avant est en partie couverte de poils qui lui donne cet aspect amusant. Cette vue de près permet de distinguer, outre ses pattes se terminant par de légères griffes, l’alternance de couleurs bien tranchées entre la patte et le pied, mais aussi que l’insecte présente des pattes poilues !
Des bas jaunes et des chaussures noires, une tenue soignée mais velue
Voici une vue d’une femelle à l’abdomen dégonflé. Je pense qu’elle a terminé sa ponte. Je l’ai trouvé affaiblie qui tombait dans les herbes, l’ayant aidé à s’accrocher, elle s’est rechauffée avant de reprendre son vol. J’ai pu constater que les petites griffes n’étaient pas bien acérées.
Les gouttes jaunes qui suintent de son abdomen sont, à mon avis ses derniers œufs. Mais les petits détails noirs sont simplement une petite crotte !
Une femelle bien amincie, sans doute après sa ponte.
Voilà maintenant une femelle à l’abdomen encore bien gonflé ( celui des mâles l’est beaucoup moins)Et là aussi ces gouttes jaunes, serait-ce là le début de la ponte ?
Une femelle de Libelloides longicornis à l’abdomen bien gonflé.
C’est l’espèce la plus répandue en France puisqu’on la rencontre jusque dans le Bassin Parisien et même en Lorraine sur les coteaux calcaires ensoleillés.
Par contre ce qui est assez extraordinaire sur ce pré de la plaine des Maures c’est d’avoir rencontré les 3 espèces simultanément.
C’est pendant le mois de juin que sa présence est la plus abondante, mais juillet permet encore des observations.
Alors profitez- en pour admirer le vol de ces beaux insectes.
Lucie.